Les croyances des
peuples sont celles de leurs rois
En qualité de
descendant d’abraham, de sujet de sa majesté le roi du Maroc, de représentant
de ma confrèrie à Paris urbi et orbi, je réponds dans ce courrier à une
question posée par un ami tijane du sénégal passé me voir à Tanger.
Qu’en est-il de
la situation en Syrie ? Mes amis savent que je n’aime pas la politique. Mon
statut ne me permet pas par ailleurs de m’expliquer
ou de porter des jugements sur la politique intérieure du Maroc. Mais il m’est
difficile de leur refuser des considérations prospectives sur la politique
internationale. Aussi voici un élément de ma réflexion quelques heures avant d’aller
faire du catamaran sur la baie de Tanger.
L’éclatement de
la syrie est une donnée objective de l’histoire. Ce pays est une multitude et
le creuset de nombreuses civilisation. Sa conquête a toujours été un objectif
stratégique pour tout empire désirant se constituer. La guerre de troie n’aura pas lieu comme à Palmyre. La mer morte n’étant pas loin. Ce pays a connu des
figures majestueuses. Saladin y a par exemple en refusant de massacrer les
vaincus de Jerusalem y a rendu un jugement que n’eut pas renié le roi prophéte Salomon, et
que peu de musulmans ont compris et que encore moins de musulmans lui ont
pardonné.
Beaucoup prétendent
que l’éclatement de la syrie est organisée et entretenue par les israéliens. Manière
de dire que la syrie est le lebensraum de l’israel expansionniste. Il n’est pas
sur que Jacob soit en accord avec cette
idée. Sans compter que cette manière d’assimiler israel à un empire nazi en
puissance a peu de chances de plaire à leurs cousins séfarades, nos négres à nous
disent les ashkénaze. Die shwartz.perdon my deutch
Je ne suis pas particulièrement
partisan du régime baathiste. Et des régimes présidentiels en général. Par tradition
et fidélité je suis monarchiste. Quand un monarque perd son royaume c’est un
destin. Quand un dictateur perd son empire c’est un coup d’état. La différence
à mes yeux est de taille. Mais comme tout le monde, à voir la guerre civile
étendre ses plaies dans ce pays, je m’émeus. De même que je ne peux porter de
jugement sur le désir primptannier des syriens comme celui des égyptiens avant
eux ou des tunisiens, d' échanger une dictature contre une autre. Les peuples ont les gouvernements qu’ils
méritent.
Ceci étant, je m’inquiète
comme tout un chacun de la stabilité des ensembles culturels transnationaux. Tout
comme je sais que l’homme est un loup pour l’homme et que, comme le disent si
bien nos amis chrétiens de Jordanie, Dieu peut briser un chameau pour nourrir un
renard. Je tiens seulement à rappeler en ma qualité de représentant d’une confrérie
multi séculaire que en aucun cas le problème syrien n’est une guerre de
religion. Mais une problématique strictement politique mêlant intérêts
politiques économiques et culturels bien compris.
Une fois posé le
cadre général, qu’en est il du probléme syrien ? et quel rapport ce probléme a-t –il avec
l’expansionnisme chinois ? et de quel droit a-t-on payé pendant des années
les marchandises chinoises en monnaie de singe ? et pourquoi tente-t-on de
l’empêcher de convertir ces trésors de faux billets en minerais sonnant et
trébuchant ? la patience chinoise est illimitée comme peut l’être la
patience du trésorier du monde depuis deux mille ans. Affamer le lion chinois
est une mauvaise idée. Comme disait du temps où il n’était que député
socialiste au parlement, Mr dominique strauss Kahn, ce bon vieux directeur du FMI tombé en disgrâce: ce
cas de corée me turlupine.
Les chinois
savent que Israel n’est pas un ennemi mais un levier. Donnez moi un levier
disait archiméde et je soulèverai le monde. Le mur de chine, seule œuvre humaine
parait il que l’on voie de l’espace, est aussi un bouclier. et il y a trois cent
millions de sacristains adeptes du croissant en chine. Sans compter les communistes.
Ce nouvel enfer géo-stratégique
ne doit cependant pas nous faire oublier la nécessité d’éteindre les flammes de
la guerre autant que possible dés qu’elles
apparaissent. Il serait détestable que Alep devienne un nouveau sarajevo. Des milliards
de personnes de part le monde y tiennent plus qu’à la prunelle de leurs yeux. Et
ceci n’a rien à voir avec la stabilité du lion syrien ou avec le sommeil du
lion des carpates.
Il faut donc
temporiser. Et temporiser. Et encore temporiser. En aucun cas il ne faut donner
un prétexte à nos amis chinois pour qu’ils ouvrent les portes de l’est. Personne n’a envie de traduire l'apôtre saint jean devant le tribunal de la vêrification expérimentale. Le paganisme tout le
paganisme est à l’est ne l’oublions pas.
La syrie est un pays de l’ensemble méditerranéen. Mare nostrum. Notre mer ou notre océan ou notre lac ou notre source, dans tous les cas notre bien commun. L’intrusion déstabilisatrice dans cet espace engage le monde tout entier, et la faim et la soif ont toujours fait sortir le loup du bois. Qui paye ses dettes s’enrichit disent aussi les chinois. Et c’est en corée que les moines de shaolin apprennent à jouer le go.
La syrie est un pays de l’ensemble méditerranéen. Mare nostrum. Notre mer ou notre océan ou notre lac ou notre source, dans tous les cas notre bien commun. L’intrusion déstabilisatrice dans cet espace engage le monde tout entier, et la faim et la soif ont toujours fait sortir le loup du bois. Qui paye ses dettes s’enrichit disent aussi les chinois. Et c’est en corée que les moines de shaolin apprennent à jouer le go.
Face à cette
lutte des puissants sortis du bois que peuvent faire les petits oiseaux les
chats et les belettes. Dans l’empire mandingue de ahmadou kourouma, celui où
existaient encore les frères de plaisanterie, il y avait ce petit proverbe d’une
merveilleuse sagesse : le petit oiseau dit au grand et puissant homme, si
mon repas dépendait de toi il y a longtemps que je serai mort de faim…
Les croyances des
peuples sont celles de leurs rois